Mais que s’est-il donc passé en six petits mois pour que la cote de confiance du PSG descende tellement dans le cœur des professionnels du football français ? Car à part le départ de l’idole Ibrahimovic, tout semblait pourtant tirer dans le bon sens. Les chroniqueurs se félicitaient de l’arrivée d’Unaï Emery à la tête de l’équipe première, et ils trouvaient son recrutement, sans être clinquant, plutôt cohérent par rapport à l’effectif déjà en place. Il n’y en avait pas un pour imaginer qui ce se soit d’autre pour remporter la Ligue 1, et beaucoup pensaient même que cette année en Ligue des Champions pourrait être la bonne. Oui mais voilà, aujourd’hui, plus aucun journaliste ne placerait une miette sur le PSG pour soulever la coupe aux grandes oreilles, et certains voient même le club de la capitale perdre le titre au profit de Monaco. Pourquoi tant de soudaine défiance ?
Il y a d’abord là une légère logique de résultats. Avec les échecs Jésé et Krychowiak, et un nombre de défaites en championnat durant la phase aller déjà supérieur à toute la saison dernière, certains spécialistes ont cru voir apparaître, si ce n’est la fin d’un cycle, du moins une année de transition. Mais c’est surtout parce qu’on était tellement habitué à voir le PSG occuper la première place avec une avance énorme sur le second que cette impression de moins bien a fait son apparition. Certes, le PSG est moins omnipotent que lors des trois dernières saisons, mais le mérite en revient plutôt à l’émergence attendue de Monaco qu’au parcours inattendu de Nice. Paris suit toujours un rythme de champion, et avec l’essoufflement probable de Nice, la question reste de savoir si Monaco pourra perdurer aussi longtemps que les hommes d’Emery le feront.
Mais surtout ces critiques nouvelles sur le jeu du PSG, comme celles de Pierre Ménès dernièrement, viennent d’une jalousie face à l’ogre parisien et ses deux triplés consécutifs. En attaquant ainsi le club de la capitale, les spécialistes espèrent donc ébranler les joueurs, pour leur mettre plus de pression et leur faire perdre leurs moyens, dans l’unique but d’une fin de saison plus palpitante que les dernières, où le PSG battait tous les records de précocité. Bien qu’injuste, on peut comprendre cette envie du public français à plus de suspense. Mais des critiques aux pronostics, il y a un pas. C’est pour cela que la majorité des chroniqueurs placent toujours Paris comme le grand favori du championnat.
En Ligue des Champions, toutefois, l’histoire est différente, car même au sein du club, on semble y croire moins qu’à l’habitude. Une des preuves les plus tangibles de ce manque de confiance sont les cotes des sites de paris sportif qui placent le PSG bien loin des premières places, et à peine parmi les outsiders. Par exemple, sur BetStars, le site de paris de PokerStars, le PSG, avec une cote de 34, n’est que le 10ème de la liste.Le tirage au sort terrible qui a frappé les parisiens, avec comme adversaire le FC Barcelone qui, distancé en championnat, a fait de la Ligue des Champions son unique priorité de la saison, ne plaide pas non plus en leur faveur.
Les affrontements récents contre les catalans donnent pourtant de grands motifs d’espoir aux parisiens, mais la presse semble les avoir oubliés. Comme si quelques contre-performances effaçaient les formidables progrès du club sur la scène européenne au cours des dernières années. Alors en ces heures de victoires imprévues de candidats à la présidentielle que personne n’avait vu venir, je prédis que le PSG va faire pareil et, contre tous les sondages, réaliser une fin de saison qui restera dans les annales.