Le paradoxe Cavani ?

Le paradoxe Cavani ?

159
0
PARTAGER
logo PSG

Rédacteur en chef du site ParisChampions, David BENHAMOU vous livre son éditorial consacré cette semaine à Edinson Cavani.

« Cavani, il joue quel poste exactement défenseur central, attaquant droit, attaquant axial ? Edi, c’est pas possible comment tu peux-rater ça !  » peut-on souvent entendre dans les travées du Parc des Princes depuis le début de saison.

Buteur hier face à Marseille lors du Clasico, Edinson Cavani demeure toujours une énigme pour les spécialistes et les supporters du Paris Saint Germain, près de dix-huit mois après son arrivée en grande pompe dans la ville Lumière.

Considéré comme un des meilleurs attaquants de la planète et toujours courtisé par des cadors européens, le joueur uruguayen étonne par son niveau médiocre notamment cette saison combiné toutefois à des statistiques intéressantes et un engagement rare pour un axial.

Les statistiques de Cavani à Paris sont-elles à la hauteur de son niveau de jeu ? Quel est le rôle de Cavani sur le terrain et dans le vestiaire ? Cavani est-il rincé à 27 ans ? Son divorce l-a t-il plombé ? Explications

Des statistiques en trompe l’oeil

Même les spécialistes les plus acerbes du buteur de la Celeste ne pourront contester l’actuel efficacité du natif de Salto. Sur les cinq derniers matchs, l’attaquant rouge et bleu reste sur cinq buts marqués et figure en tête des meilleurs buteurs du club de la Capitale cette saison en Ligue 1 (6 buts) à égalité avec Lucas, pourtant adoubé par les spécialistes au contraire du Matadore. Pis, le numéro 9 parisien a inscrit la bagatelle de 34 buts inscrits en soixante rencontres, soit une moyenne de plus d’un but tous les deux matchs. Mais que d’actions vendangées pour ce tueur des surfaces lorsqu’il évoluait à Napoli avec ses 104 buts en 138 matchs (0.75 buts par match).
En outre, un attaquant de ce pédigré ne peut se permettre des statistiques certes correctes pour un joueur issu d’un autre club de Ligue 1, mais pas lorsque l’on coûte 64 millions d’€ à son club avec des joueurs de premier ordre à ses côtés et que l’on rate deux à trois occasions franches par match comme face à Nicosie ou Marseille hier.

Le buteur sud-américain a été recruté pour son sens du but qu’il semble avoir momentanément perdu dans un effectif où son homologue suédois tournait à 0.83 buts par match depuis son arrivée (83 buts en 100 matchs).

Pourquoi Edinson Cavani n’est plus ce joueur d’exception adoré en Serie A ? Quelles sont les raisons à ce manque d’efficacité ? Sa position sur le terrain combiné à l’omnipotence d’Ibra le rendent-il inefficace ?

Cavani, l’homme à tout faire

Durant ses trois saisons au Napoli, Edison Cavani demeurait le Zlatan Ibrahimovic de son équipe. Tous les systèmes de jeu de Mazarri convenaient à son jeu et à ses aptitudes de renard des surfaces et ses stats s’en ressentaient. Depuis son arrivée à Paris, Edi fait office de deuxième solution derrière l’idôle Ibra et lorsque celui-ci est indisponible, les deux joueurs les plus utilisées par Blanc durant l’absence du Suédois et de Lavezzi (Lucas et Pastore) ne disposent pas des qualités de centres que celle d’un Hamsik par exemple en Sicile. En outre, Edinson Cavani semble se confiner à son rôle d’attaquant excentré lui demandant de faire de gros efforts sur les quatre coins du terrain et de manquer de jus au moment opportun, même durant son intérim dans l’axe. Un nouveau rôle d’homme à tout faire qui rend ce joueur certes complet, mais d’un ordinaire incompatible avec le standing du club.
Cette débauche d’énergie nourrit cette inefficacité devant le but adverse et rende le joueur de plus en plus friable sur le plan mental

Un joueur fatigué et en plein doute

Depuis le début de saison, Edinson Cavani a fait partie de la quasi-totalité des onze de départ de Laurent Blanc et sa combativité n’est dans aucun cas à remettre en doute, c’est même sa qualité principale au PSG. Cependant on ne demande pas à un attaquant d’une des équipes qui dispose d’une des meilleurs conservations du ballon en Europe d’être combatif. L’efficacité demeure la sacro-sainte priorité, à l’instar d’un Ronaldo au Real Madrid d’un Messi (ou Suarez) au FC Barcelone ou d’un Lewandoski au Bayern Munich ou évidemment d’un Zlatan à Paris. Aujourd’hui Edison Cavani dégage un sentiment de joueur emprunté surtout en fin de partie où ses frappes de balles font parfois à celles de poussins que l’on peut voir au mi-temps des matchs du PSG au Parc des Princes.
Ce sentiment de fatigue est également conjugué à celui de doute d’un joueur considéré à son arrivée de Naples comme égal à Ibra et qui est finalement battu dans le leadership, ce qui peut paraître logique vu le charisme du géant suédois, mais aussi dans le jeu, oû Ibra supplante Cavani techniquement et en terme d’efficacité … à 34 ans !

Inquiétant pour un joueur qui sort d’une procédure de divorce longue et qui semble avoir eu un également un impact sur son rendement de jeu mais qui montre également sa combativité dans la vie.

Amis lecteurs masculins, une peine de coeur peut parfois entraver nos performances professionnelles mais lorsque l’on a la chance d’avoir un tempérament de guerrier, ce déclin demeure passager.

C’est tout ce qu’on le souhaite à notre Matadore !

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE