Hier soir le PSG a essuyé sa première défaite de la saison face au barca. Il n’est jamais honteux de perdre face au club catalan, seulement, les Parisiens ont laissé entrevoir des lacunes certaines qu’il faudra vite gommer s’ils souhaitent devenir un grand d’Europe.
Des lacunes collectives et individuelles
La nuit dernière le Paris Saint Germain a joué sans identité réelle de jeu, sans projet de jeu clairement défini et face au Barca, être vide de tout idées ça ne passe pas.
En effet, le PSG qui habituellement joue un jeu basé sur la possession de balle à complètement laisser le ballon à son adversaire. Alors certes, avoir la possession au Nou Camp est quasiment impossible mais se débarrasser du ballon comme l’on fait les hommes de blanc est suicidaire. Surtout quand on connait la fréquence et la rapidité avec laquelle le ballon revient aux abords de la surface contre Barcelone.
Les actions construites n’ont été que trop rare et pourtant quand Paris a essayé de mettre le pied sur la balle il a été bien plus dangereux qu’en se repliant sur soi-même.
Certains joueurs du PSG ne sont pas au niveau qu’on leur prêtait, ainsi, David Luiz et Thiago Silva sont loin de dégager une aisance et une sécurité confortable pour le reste de l’équipe, le premier but catalan en ait une preuve irréfutable, aucun des deux joueurs n’étant concentré sur l’action, avec un placement aléatoire qui laisse à désirer.
Edinson Cavani n’a certes pas eu un rôle facile à jouer dans ce match mais le peu de fois où il a été sollicité l’uruguayen n’a que trop peu eu un impact sur la défense blaugrana en étant imprécis techniquement. L’ancien napolitain n’a plus cet esprit de tueur qu’il avait de l’autre coté des Alpes et contre le Barca il n’aura pas trente six occasions pour marquer et se doit d’être bien plus efficace à l’image d’Ibrahimovic.
Le Suédois, lui, fait tous l’inverse ! Il marque sur sa seule véritable occasion mais à part ce but, il ne fait quasiment rien pour le jeu du PSG, il ne participe pas au pressing et se trompe souvent dans des choix trop compliqués ou trop individualistes.
Contre le Barca, Zlatan ne peut pas jouer comme il fait en Ligue 1, c’est tout le jeu du PSG qui en pâtit car le premier défenseur ne défend pas et laisse ses coéquipiers faire son travail et courir quatre ou cinq kilomètres de plus, les catalans arrivent donc logiquement bien plus rapidement devant la surface de Sirigu.
En fin de match, ce déficit physique était flagrant et les parisiens n’avaient plus les ressources nécessaires pour se porter devant les buts de Ter Stegen avec vitesse et précision.
Un coach complétement dépassé
Hier soir Laurent Blanc nous a encore prouvé que cette équipe est en autogestion totale. L’entraineur du PSG a une nouvelle fois, fait des changements incomprehensible, nuisant au bon fonctionnement de l’équipe.
Dans sa composition de départ pas de surprise, Blanc aligne une équipe similaire à celle qu’il alignait l’année dernière dans les grandes affiches à deux exceptions prés, Lucas a remplacé Lavezzi et David Luiz a prit place au sein de la charnière centrale alors que l’année dernière c’était Alex qui occupait ce poste, le joueur du Milan AC ne possède pas les même qualité et il va de soit que son placement et sa rigueur tactique apportaient un plus à l’équipe dans ce genre de rencontre.
Au vu de cette composition, on est en droit de se demander pourquoi Javier Pastore en grande forme depuis le début de saison, prend place sur le banc. D’autant plus que pour garder le ballon et lancer les attaques le magicien argentin serait très utile, en témoignent ses matchs contre le Barca dans lesquelles il a toujours excellé par le passé.
Son équipe est donc contestable selon le projet de jeu que l’on souhaite appliquer mais se tient. Même si dès les premières minutes on voit qu’il n’y a pas d’autres projets de jeu que d’attendre que Lucas fasse un exploit.
Les seuls moments où le PSG ressort le ballon proprement, un homme est au cœur de l’action. Son nom ? Marco Verratti, le petit italien montre toute l’étendue de son talent sur une pelouse qui lui va comme un gant avec la lucidité d’un trentenaire, ajouter à l’allure et à la qualité technique d’un joueur qui pourrait jouer dans l’équipe d’en face. Le petit Marco tante seul de faire le lien entre la défense et l’attaque.
Le début de la deuxième mi temps Paris tente de reprendre un peu le ballon et forcement paris va mieux car Paris semble libéré.
Soxixante-troisième minute : Blanc tue le match, il sort le seul joueur capable de garder le ballon et de rythmer le jeu pour faire rentrer un joueur capable de la même chose plus haut sur le terrain. L’entrée de Pastore n’apporte donc rien au jeu car il remplace Verratti alors qu’il aurait fallu laisser les deux hommes sur le terrain pour continuer dans cette idée de jouer au football plus haut sur le terrain et garder plus souvent le ballon. Résultat l’équipe se coupe une premiere fois en deux et le Barca revient dans la partie.
L’apogée du coaching raté intervient quand Blanc supprime un milieu pour faire rentrer un attaquant. Un calcul typique Ligue 1 qui consiste à penser que supprimer un attaquant nous donne plus de chance de marquer. L’équipe est définitivement couper en deux il n’y a plus aucun lien entre le milieu et l’attaque. Motta à bout de force et Pastore dans l’incohérence totale sont noyés dans un milieu barcelonais repassé à trois joueurs. Lavezzi qui était rentré pour mettre le feu n’a pas de ballon et se retrouve inutile au jeu. Le Barca se retrouve devant notre surface en deux temps trois mouvements et achève le PSG par un troisième but.
Un Barca sans pitié
Le FC Barcelone d’hier soir n’était pas un grand Barca mais un Barca d’une efficacité redoutable qui n’a pas vendangé beaucoup d’occasions et qui possède un trio d’attaque surpuissant.
Les trois extraterrestres de devant ont dominé à la défense du PSG !
Suarez dans son style caractéristique d’attaquant toujours en mouvement qui use une défense tout en gardant le calme nécessaire pour conclure devant le but. L’uruguayen a su créé des brèches et être à l’affut dans la surface, il a fait le travail de sape de Cavani avec l’efficacité d’Ibrahimovic.
Neymar n’a pas cesser de travailler sur son coté gauche et a mené la vie dure au pauvre Gregory Van Der Wiel sur lequel il a vite pris l’ascendant. En inscrivant un but magnifique juste avant la mi temps, le brésilien du Barca a montré le gouffre qui le sépare de son compatriote parisien .
Enfin, le meilleur joueur du monde se trouvait de l’autre coté. Véritable dynamiteur du jeu barcelonais, Lionel Messi fait une différence sur chaque accélération en partant de plus bas sur le terrain qu’autrefois. « La Pulga » s’est transformé en chef d’orchestre du barca tout en gardant cette froideur pour sanctionner la moindre erreur de l’adversaire dans les vingt derniers mètres. Même s’il n’a pas réalisé son meilleur match depuis le début de la saison, l’argentin n’en reste pas moins décisif et représente un poids psychologique important pour l’adversaire avec ou sans ballon.
Certains joueurs ne sont pas en forme et le match aller contre le Barca a servi d’arbre qui cache la forêt mais le Paris Saint Germain manque cruellement de cohérence et d’envie dans son jeu.
Même s’il faut prendre en compte le niveau de l’adversaire d’hier, et se dire que perdre contre le Barca n’est pas dramatique, il faut tout de même penser que le PSG aspire à devenir une équipe du niveau du FC Barcelone et qu’il en est encore loin tant il manque un projet de jeu et une idée à cette équipe avant chaque match.
Si on regarde les derniers vainqueurs de la Ligue des Champions à l’exception peut être de Chelsea qui a créé la surprise en 2012, tous avait un entraineur avec un charisme et un plan de jeu clair et cohérent, tous avait un entraineur qui ne se tromper que rarement dans son coaching et dans sa manière de gérer un groupe de cadors.
Aujourd’hui le PSG est livrer a lui même voir parfois handicapé par les changements sans queues ni tête de Laurent Blanc.