Au départ tout était écrit, David Luiz et Thiago Silva devaient former la charnière centrale du PSG version 2014/2015 après être revenus triomphant de leur brésil natal la coupe du monde en poche et le sourire aux lèvres, hâte de disputer les joutes européennes de cette nouvelle année, surs de leurs forces. Une coupe du monde et 3 mois plus tard, les temps ont changé car tout ne s’est pas exactement passé comme prévu.
Une coupe du monde qui a laissé des traces
En effet, si une chose est à retenir de cette coupe du monde c’est bien la débâcle de la Selecao, humiliée chez elle par l’Allemagne. David Luiz incarnait l’espoir en marge des demis-finales, 90 minutes plus tard il était le symbole de la déroute brésilienne. Thiago Silva, lui, n’a pas pris part au massacre car suspendu, mais il restera dans l’histoire comme le capitaine déchu, le déserteur. Ses larmes lors du huitième de finale contre le Chili et ses performances plus que moyennes ne correspondent pas à celui qui fut le meilleur défenseur du monde, ce monstre qui avait réussi à élever le métier de défenseur au rang d’art.
Quand le bourgeois devient marquis
Ce début de saison est marqué par plusieurs évènements qui concernent notre défense.
Beaucoup doutaient de lui après une première saison en demie teinte mais ce nouvel exercice de Ligue 1 l’a révélé, Marcos Aoas Correa dit Marquinhos est bien le défenseur qui avait été annoncé. Trop frêle et trop impatient l’année dernière avec une attitude qui faisait penser à tous les postes sauf le sien, le jeune brésilien est devenu impassable cette année, enchainant récupérations et relances propres, interceptions et projections vers l’avant. Il est devenu maitre dans le dépassement de fonction, Marquinhos s’est amélioré dans tous les secteurs de son jeu et notamment les uns contre un, lui que l’on savait rapide est désormais solide et propre dans les duels, au sol comme dans les airs. A 20 ans l’ancien de la Roma laisse présager le meilleur et justifie match après match le prix de son transfert.
Luiz, Silva et l’abolition des privilèges
Pendant que Marquinhos marque des points dans la hiérarchie, les deux autres larrons n’ont pas connu le même début de saison. Thiago Silva est revenu de coupe du monde touché mentalement. Il n’a pas encore digéré son mondiale raté et a manqué pratiquement tous le début de saison pour une blessure à Naples pendant la pré-saison. Il n’est pas interdit de penser que la blessure était en fait psychologique et que le capitaine parisien avait besoin de temps pour se remettre de son échec. Néanmoins, on note une amélioration de son niveau de jeu sur les derniers matchs, en espérant que cela dure. Le Paris Saint germain aura besoin d’un grand Thiago Silva pour performer sur la scène européenne car en pleine possession de ces moyens, « O Monstro » est surhumain.
Son camarade de charnière centrale connaît un début de saison aux multiples facettes. Capable du pire comme du meilleur, David Luiz alterne gestes de classes et actions incompréhensibles, solide dans les duels, loin d’être serein dans son placement, le chevelu est aussi irrégulier que ses relances sont surprenantes, pour le meilleur ou pour le pire David Luiz fait du David Luiz. Au vu de sa première moitié de saison, on voit pourquoi José Mourinho l’avait replacé au milieu de terrain car Luiz dézone sans arrêt et pose un vrai problème tactique. Malgré tout, l’ancien Blues possède des qualités techniques et physiques indéniablement au-dessus de la moyenne, ce qui lui permet de réaliser des performances de hautes tenues lorsqu’il est dans un bon jour.
Vers une révolution ?
Le début de saison est bien une preuve que les temps changent, et Marquinhos a su rendre légitime son existence possible dans un 11 titulaire, chose inimaginable la saison passé.
Profiter d’avoir 3 défenseurs de classe mondiale en essayant un système comprenant les 3 joueurs ne paraît pas être une aberration non plus, tant on sait la complémentarité entre les 3 joueurs et l’efficacité d’un système de ce type quand il est maitrisé. Certes, on connaît le niveau des deux prédisposés aux places de titulaire, mais l’élève a pour objectif de dépasser les maitres.
Une chose est sure, l’installation d’une concurrence saine est nécessaire et inévitable pour pousser les uns et les autres à atteindre la quintessence de leurs talents car le but de tout cela c’est d’écrire l’histoire du Paris Saint Germain.